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Interview Isabelle Roullier

Voici le premier portrait d’une longue série pour cette année 2022.

Le but ? Mettre en valeur le travail de celles qui œuvrent dans les métiers du vin, de la bière et des spiritueux.

Pour le premier c’était tout naturel pour moi de choisir Isabelle Roullier.

On s’est rencontrées il y a quelques années grâce aux réseaux sociaux et ensuite grâce à l’école Cuisine Mode d’emploi. Grâce à elle j’ai intégré l’association des Ladies wine Occitanie, réseaux d’entraides 100% féminin, plus qu’un réseau ce sont des rencontres passionnantes de femmes passionnées du milieu du vin & des spiritueux. Pour moi Isabelle est un exemple, elle est captivante et elle met en lumière son savoir au service des autres en enseignant le vin & les spiritueux pour diverses formations (Wset, TBS Education…).
Toujours un pur plaisir d’échanger & de partager avec elle.

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Interview

Isabelle, parles nous de ton parcours professionnel

Delphine

Assez éclectique, plusieurs vies avant le vin, dans l’informatique, l’automobile, surtout à l’étranger où j’y ai vécu pendant 10 ans avant de revenir en France.

L’univers du vin a commencé avec mon installation à Bordeaux et avec la chance d’avoir pu rejoindre un très gros négociant avec Schroder & Schyler à Bordeaux et notamment une personne, Pierre Brousse. Pierre à qui je vais dédier cette interview, la toute première de tes portraits, qui m’a fait confiance, qui m’a permis de me former, qui a cru en moi, qui a décelé l’envie de progresser de faire bouger les choses et qui m’a donné effectivement cette confiance. Faut rappeler quand même qu’il y a encore quelques bonnes grosses dizaines d’années, c’était pas toujours évident dans certaines régions viticoles comme Bordeaux de pouvoir arriver de l’extérieur et de pouvoir se revendiquer à vouloir aimer le vin et oser en parler.

Mon parcours pro dans l’univers du vin a donc commencé à Bordeaux chez un négociant en charge du marché français et puis effectivement à essayer de promouvoir les vins, essayer d’en parler et en parallèle cela m’a tellement plu que j’ai fondé mon club de dégustation féminin “Gironvigne” que j’ai eu pendant 6 ans, avec une cinquantaine de membres pour permettre à différentes femmes de toutes horizons de pouvoir venir apprendre à déguster de façon très ludique et pédagogique, dans une bonne ambiance pour essayer de désacraliser cet univers.

Arrivée à Toulouse depuis bientôt 4 ans, suite à une mutation de mon ex conjoint, qui a fait que voulant rester dans l’univers du vin j’ai décidé de créer mes sociétés toujours, avec comme fil rouge l’univers du vin mais surtout la désacralisation, de pouvoir rendre les choses accessibles à des consommateurs, amateurs, passionnés, ce qui parait inaccessible. C’est une joie vraiment profonde car je l’ai moi même vécu et j’ai trouvé ça un peu difficile au début, je me suis souvent sentie un peu désemparée, démunie, devant la somme d’infos, lorsque l’on avait pas forcément les repères et c’est ce que je m’attache à faire. Faire rayonner justement cet univers du vin qui fait vivre tant de personnes en France et qui fait partie de notre histoire, notre patrimoine

Qu’aimes-tu dans l’enseignement ?

Delphine

L’enseignement s’est avéré complémentaire et forcément une évidence pour moi. Je suis passionnée, ça s’entend souvent et j’aime transmettre cette passion.

J’aime finalement voir des élèves, des étudiants se dire “ha voilà j’ai compris !”, c’est génial, ça m’intéresse, voilà la plus grosse satisfaction, c’est de voir effectivement certains étudiants que j’ai, qui finalement du fait d’avoir eu des cours en ma présence, se dise j’ai envie de continuer l’aventure, j’ai envie d’apprendre encore plus parce que finalement je trouve ça super et ce qui me paraissait peut-être très difficile finalement me paraît facile, c’est ce qui me fait vibrer.

C’est un peu aussi, de pouvoir valoriser le travail des vignerons.nes, parce que moi ce que je me dis, enseigner c’est finalement la partie la plus facile, par contre ce qui font le vin, c’est effectivement le plus difficile. Je les admire tous toujours, puisque ce n’est pas toujours évident avec les aléas climatiques, la situation économique, politique etc.

Tu es présidente de l’association de Ladieswine sur le secteur Occitanie. Quelques mots pour décrire cette association ?

Delphine

Les Ladieswine c’est un projet qui a vu le jour en 2016 entre plusieurs femmes professionnelles dans le vin à Bordeaux.

Partie d’une constatation, qu’il y avait besoin de créer un peu de réseau avec toutes ces femmes qui œuvrent dans la filière viticole, à toutes sortes de postes, pour avoir un système d’entraide professionnel, de monter en compétences, de se mettre en réseau, de s’entraider, de pouvoir partager des informations, des compétences, des connaissances, et cela nous était apparu à Bordeaux comme nécessaire.

A la base, cette association était vouée à être uniquement Bordelaise, et puis le fait, moi de quitter le bureau de l’association en 2018, pour mon départ à Toulouse, très rapidement, du à mes rencontres, notamment avec toi Delphine, je me suis dis il faut absolument recréer ce groupe ici, parce qu’on en a besoin, on en a toutes besoin et que se fédérer c’est chouette !

Humainement c’est extraordinaire, puisqu’on avance beaucoup plus facilement en partageant nos expériences et en avançant ensemble que tout seul dans son coin et ça c’était on ne peu plus vrai pour moi venant de m’installer dans une ville où je ne connaissais personne, ni la ville, donc les ladieswine ont fait leur première antenne extérieur à Bordeaux, sur Toulouse, et maintenant je suis très fière de tout le parcours accompli par toutes ces ladieswine.

Le bureau national continue d’oeuvrer, notamment avec Estelle De Pins, ma chère amie, un travail formidable qui fait qu’aujourd’hui il y a quasiment 200 femmes qui sont inscrites, des antennes qui voient le jour partout, et c’est un réseau pour moi qui n’est pas un réseau effectivement à but professionnel dans le sens où c’est un réseau qui est vraiment là pour promouvoir l’entraide, le partage, la bienveillance.

A Toulouse nous sommes une trentaine, donc en 2022 j’espère que nous pourrons monter encore et obtenir encore plus de recrue ce qui serait vraiment très chouette et espérons pouvoir mettre en place encore de très beaux événements riche en partage.

Ton plus bel accomplissement professionnel ?

Delphine

C’est d’avoir réussi cette reconversion dans la formation, pour moi c’était une vraie reconversion, je n’étais pas issue du milieu du vin, je n’ai pas suivi la voie sommelière, œnologue etc… Ce n’est pas toujours évident d’arriver de l’extérieur, d’avoir une certaine légitimité, beaucoup peut-être de tes lecteurs.trices se reconnaîtront dans mon portrait.

Je me suis vraiment donner la peine de me former, je me forme encore, énormément, toujours, dès que je peux je suis des formations, je me tiens informé de beaucoup de choses, aussi parce que pour moi c’est primordial pour pouvoir toujours continuer à avoir un maximum d’infos et être au maximum au faîte de ce qui se passe sur le terrain pour pouvoir le retranscrire et donc je me suis vraiment donné la peine de me former que ça soit au niveau des vins de Bordeaux, que ce soit pour la Bourgogne, pour ces deux grandes régions si chères à mon coeur, maintenant l’Inter-Rhône qui m’a fait l’honneur de me faire confiance, le WSET également pour lequel je suis allée passer mon accréditation à Londres.

Tout ça pour moi c’est vraiment un vrai accomplissement parce que souvent je me suis retrouvée face à des gens qui avaient des bagages énormes où je me disais mais qu’est ce que je fais là, comment peux tu prétendre toi même enseigner, à être à leur même niveau, et finalement je me rend compte qu’effectivement on a chacun notre style, notre façon de faire, mais que j’y arrive et que finalement les étudiants aussi apprécient la façon que j’ai de retranscrire cette passion et ces connaissances et ça pour moi c’est vraiment le plus valorisant, le plus gratifiant.

Quelle formation conseillerais-tu à une personne souhaitant se reconvertir dans le vin ?

Delphine

Alors vraiment la première des formations serait le WSET “Wine Spirit Education Trust”, le diplôme que j’enseigne grâce à l’Académie des vins et spiritueux à Paris.

Pourquoi ? Parce que cette formation permet à toutes personnes qui ont envie de se reconvertir vraiment de pouvoir en peu de temps, c’est à dire le niveau 1 en une journée, le niveau 2 en trois jours et le niveau 3 en cinq jours, de pouvoir tout de suite, finalement se dire est-ce que j’ai envie de poursuivre l’aventure, ou pas.

Souvent les personnes qui souhaitent se reconvertir partent juste d’une constatation en se disant j’aime le milieu du vin, j’aime peut-être le vin, le produit en lui-même m’intéresse, ça semble si attirant, par contre ce que l’on ne voit pas derrière c’est la somme d’informations que l’on doit absorber et d’autant plus maintenant où le vin peut devenir un produit très technique.

C’est souvent aussi des discussions que j’ai, on s’intéresse de plus en plus à la géologie, aussi à l’odorat, à comprendre en faite vraiment à décortiquer le produit, on s’intéresse aussi de plus en plus effectivement du fait du changement climatique aux méthodes de vinification, donc ce qui demande aussi d’être assez techniques.

Donc le vin peut être un milieu assez complexe, donc avoir une base permet déjà de se dire, bon est-ce que j’ai envie de continuer l’aventure et de peut-être aller derrière et devenir sommelier, caviste conseil, etc, continuer l’aventure ou alors est-ce que ça restera uniquement une passion. Et ça je trouve que c’est très bien avant même d’aller s’engager beaucoup plus loin, de déjà vérifier, de se dire, bon beh effectivement cette méthode là a pour but finalement en partant du cépage d’avoir un apprentissage qui est beaucoup plus simple, qui est beaucoup plus finalement pragmatique et qui a ses limites bien évidemment mais qui je pense permet de poser aussi déjà des mots sur une analyse du vin qui est très méthodique, le visuel, l’olfactif, le gustatif mais qui permet toujours de se dire maintenant j’ai compris juste les bases et c’est ce que j’ai envie d’approfondir, d’aller plus loin et au moins je me pose déjà les bonnes questions.

Voilà donc globalement la formation du WSET est une formation assez complète, pragmatique, j’aime beaucoup cette approche qui permet déjà d’avoir une base, mais en aucun cas ne peut remplacer une vraie formation dédiée comme en sommellerie ou CQP caviste etc… sur des formations qui sont longues, mais elle a le mérite déjà d’être une très très bonne entrée en matière.

Toulouse ou Bordeaux ?

Delphine

Alors Bordeaux, ville chère à mon cœur, elle m’a permis comme je l’ai expliqué de voir naître une passion qui m’anime toujours depuis 12 ans, donc une ville qui est chère pour moi parce que j’y ai mes amis.es, mon fils y est naît aussi, alors souvent on va penser affectivement le côté peut-être un peu guindé de Bordeaux, etc mais derrière ses belles façades bien évidemment j’ai rencontré et j’ai toujours des amis.es de cœur, même derrières les châteaux rencontrés des personnes très humaines qui tous les jours travaillent et œuvrent à faire des bons vins et œuvrent aussi pour que bien évidemment les vins puissent connaître une telle notoriété à l’export, c’est souvent aussi ce que j’enseigne c’est que les vins de Bordeaux malgré tout ce que l’on peut en dire et Dieu sait que je me bat contre ce Bordeaux bashing, Bordeaux en faite reste toujours quand même un exemple qui va être copié, souvent pointé du doigt mais c’est aussi Bordeaux qui assure et qui a su assurer aussi une telle notoriété pour les vins français à l’export, donc il faut le reconnaître Bordeaux restera toujours chère à mon cœur et j’ai vraiment grand plaisir à enseigner, tout autant que je l’ai pour les autres régions.

Toulouse est différente, Toulouse c’est le Sud-ouest, c’est plus sur la convivialité, c’est plus vivre dehors, j’ai été formidablement bien accueilli, rencontré des gens qui me sont maintenant chères aussi, qui font déjà parti de ma vie en si peu de temps, des gens qui humainement tout de suite vous accueille, cette spontanéité qui fait si chaud au cœur. Donc Toulouse est très attachante et maintenant je suis ravie d’être ici.

Alors pour moi il n’y a pas de clivage entre Toulouse et Bordeaux. Pour moi avant tout c’est vraiment le vin, cette passion qui nous anime, que l’on soit à Bordeaux, à Toulouse, à Montpellier, en Bourgogne ou en Vallée du Rhône, avant tout ce qui nous relie vraiment c’est cette passion commune que l’on peut tous avoir quand on travail dans l’univers du vin et qui fait que partout où on va, on se sent finalement un peu chez soi.

Si tu étais un vin ?

Delphine

J’ai pas envie de citer une région viticole car pour moi c’est impossible tant j’aime tous les vins et que j’adore en découvrir et Dieu sait que peut-être si j’en cite un aujourd’hui, demain je le regretterai en disant que peut-être tu me fera découvrir un nouveau vin et je dirais “ouaaa c’est génial”, il y a pas un pays, une région qui est plus à coeur.

Pour moi le vin c’est vraiment un moment de partage, c’est pas un produit spéculatif en soit, le vin c’est les bouteilles que l’on ouvre ensemble pour le plaisir de les partager, pour effectivement aussi remercier le vigneron, la vigneronne qui l’a élaboré, qui nous a transmis son savoir, qui a voulu nous faire parler aussi peut-être le terroir, donc moi je citerai plutôt le vin des copains, des copines que l’on a à l’apéro, pour un moment à deux, un moment heureux ou même malheureux mais le vin c’est pour moi au delà de tout ça, c’est vraiment l’émotion qu’il va me procurer.

Donc si j’étais un vin je serais plutôt un vin qui me procure une émotion heureuse, le vin que je vais ouvrir avec mes supers copines pour passer une bonne soirée comme on peut le faire au sein des ladieswine et c’est ce que j’aimerai être, ce vin que l’on a plaisir à ouvrir et à découvrir entre amis.

Si tu étais un plat ?

Delphine

Difficile hein ! Je crois que je serais un boeuf bourguignon, avec une base de vin rouge en sauce, oui je serais un boeuf bourguignon, un plat du terroir, un plat bien français, un plat qui réchauffe le coeur, qui remplit le ventre et qui va donner du plaisir, un plat qui aura bien mijoté et qui va donner toutes ses saveurs, toute sa complexité et tout le bonheur d’être dégusté, saucé et accompagné d’un bon vin.

Voilà, j’imagine vraiment être un plat où j’ai une belle tablée qui a qu’une envie c’est de me manger.

Un livre sur le vin qui t’as marqué ?

Delphine

C’est assez complexe, il y en a pas qu’un qui m’a marqué alors j’adore en faite les histoires sur le vin, je dis souvent aussi à mes élèves pour comprendre le vin à l’heure actuelle c’est important de comprendre d’où l’on vient, de comprendre aussi que finalement c’est facile de critiquer maintenant, mais il faut aussi comprendre l’histoire, comprendre ce qui c’est passé avant nous et un livre que j’ai aimé plus qu’un autre c’est difficile.

Il y en a tellement, je vais faire des jaloux, un que j’aime beaucoup feuilleter, que j’ai même déjà offert c’est “Histoire(s) de vin” d’Eric Glatre, des petits chapitres qui reprennent des moments clés qui ont eu lieu dans l’histoire du vin ou de la Champagne ou sur des découvertes, voilà ça j’adore, j’aime beaucoup ce livre, alors pourquoi il m’a marqué, c’est parce que c’est rempli d’anecdotes, ce qu’adore les élèves, ce que adore aussi les amateurs, les consommateurs, même pour un sommelier de pouvoir raconter des histoires, de raconter pourquoi par exemple en Bourgogne on appelle tel climat ainsi, voilà c’est continuer à transmettre l’histoire qui a été bâti il y a déjà plus de 2000 ans ici en France et continuer à la transmettre et ça c’est hyper valorisant, j’aime beaucoup les histoires sur le vin, les anecdotes pour pouvoir les retranscrire.

Une femme dans le milieu du vin qui t’inspires ?

Delphine

Oui il y en a une, c’est Pascaline Lepeltier, une femme meilleure sommelière de France en 2018, MOF également, qui vit à New-York.

Enfin je vais pas la présenter ni faire sa bio ni oser la faire, j’écoute beaucoup ses podcasts, je lis toujours ses articles avec grand plaisir sur la revue des vins de France (RVF), son article mensuel, ses interviews, notamment toutes les masters class qu’elle a pu faire sur les terroirs des Etats-Unis, j’aime beaucoup sa vision, sa façon de s’exprimer, elle m’inspire parce qu’elle est en continuelle recherche d’elle même, de se remettre en question de toujours vouloir apprendre un peu plus, ça c’est ce qui me plaît, puisque c’est ce que j’aime moi également faire, donc toujours se questionner, toujours aller voir autre chose, j’aime bien également son analyse, elle m’inspire beaucoup puisqu’elle a toujours beaucoup d’humilité à expliquer les choses, toujours beaucoup dans la gratitude aussi vis à vis des gens qui l’ont aidé, qui l’ont poussé et qui encore à l’heure actuelle lui permettent d’avancer sur ses différents projets, donc c’est effectivement une femme qui m’inspire parce qu’elle montre un petit peu la voie.

C’est à dire que l’on peut tout faire, elle aussi elle s’est reconvertie elle aussi elle est repartie après ses études en sortant de Cocagne, tout d’un coup aller vers la sommellerie, elle met en avant effectivement avec beaucoup de franchise et beaucoup de coeur le vin, et ça je trouve ça formidable.

Puis après toutes les femmes qui m’inspires aussi se sont toutes les femmes que je rencontre qui ont envie elle aussi de marquer l’histoire parce que encore une fois on ne fait que transmettre, moi je me dis que maintenant je ne sais pas combien de temps je vais encore exercer ce métier, et se sont toutes ces jeunes femmes que je rencontre qui demain me remplaçeront. Et toutes ces vigneronnes qui m’inspirent et qui me donnent toujours envie d’aller plus loin.

Maintenant, c’est toi qui me pose une question et tu découvriras ma réponse lors de la publication.

Delphine

Alors très chère Delphine, si j’avais une question à te poser, pourquoi as tu choisi l’univers du vin, pourquoi as-tu choisi de devenir sommelière, pourquoi choisis-tu de continuer dans ce domaine à l’heure actuelle ?

Isabelle

Ma très chère Isa,

Je suis venue au vin un peu par hasard.

J’ai fais mes études dans l’hôtellerie-restauration, et lors de mes premiers stages en BEP service que j’ai effectué dans un restaurant qui n’existe plus malheureusement, la Commanderie à Saint-Sulpice sur Lèze, j’y ais rencontré Jean-Pierre Crouzet, le gérant de l’époque qui m’a transmis cette passion, et l’envie surtout de me spécialiser dans la sommellerie.

Puis naturellement mes diverses expériences professionnelles m’ont toujours amené à des postes de sommelière, puis maître d’hôtel sommelière. Quand je suis revenue sur Toulouse en 2016, je n’ai pas trouvé de poste à ce moment-là, j’ai donc décidé de créer “les Secrets des Vins”, entreprise spécialisée dans l’événementiel du vin.

Aujourd’hui en 2022, cette entreprise a été repensée et se nomme “la Grappe Nomade” mais le contenu reste le même à peu près.

Pour moi c’est une évidence de travailler dans le secteur du vin, aujourd’hui je me forme également à la bière afin de me spécialiser dans ce domaine. Je ne vais pas te cacher que ce n’est pas tous les jours évident financièrement et moralement (toi même tu sais ;))…

Alors si cette nouvelle société ne fonctionne pas sur le court terme je devrais arrêter, ayant une petite fille en bas âge, je ne veux pas qu’elle soit affecté par mes choix, mes décisions, surtout sur l’aspect financier, donc si je dois arrêter j’arrêterais…

Et si je ne trouve pas de poste dans le secteur des vins ou de la bière, tant pis, je n’aurais aucun regrets, j’aurais vécu des expériences fabuleuses, rencontrer des personnes extraordinaires, vignerons.nes, grossiste, agent, des confrères, des consœurs, j’en ressortirais plus riche que jamais et j’aurais vécu pleinement mon rêve de mêler et le vin et l’entreprenariat.

Merci Isabelle d’avoir pris de ton temps pour cette interview.

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